Visite des Archives municipales
Sur les traces du quotidien des Lyonnais pendant la Première guerre Mondiale
Mercredi 2 novembre 2017, rdv au lycée à 9h, pour nous rendre aux Archives municipales de Lyon, accompagnés de Mmes Adda et Pellat.
Cette sortie pédagogique a pour but de nous faire comprendre le quotidien des Lyonnais pendant la Première guerre Mondiale grâce aux documents conservés ainsi que le fonctionnement des Archives et le métier d’historien.
Dès notre arrivée, deux intervenants nous accueillent et nous expliquent le déroulement de ces deux heures de visite, qui s’organise en deux temps, entre une exploration souterraine des silos et un parcours dans l’exposition temporaire.
Notre groupe suit Guillaume tandis que l’autre suit Mia. Nous descendons les escaliers et arrivons aux silos, dans lesquels tous types de documents sont conservés depuis des siècles, à l’abri des températures extrêmes et de toutes les formes de détérioration possible ! Nous découvrons alors les sources à partir desquelles les historiens réfléchissent, travaillent et écrivent l’histoire. Pour notre période, Guillaume nous montre l’ordre de mobilisation, placardé rue de la Barre le dimanche 3 août 1914 ; des affiches de propagande ; des carnets de recensement ; des photos d’époque ; des journaux ou encore des lettres de soldats : plus de trois milliards de lettres sont échangées pendant le conflit ! Une heure s’écoule au cours de laquelle nous interrogeons Guillaume et échangeons plus précisément autour des 263 carnets de Barthélémy Mermet, de 120 pages chacun soit 30 360 pages écrites chaque jour du conflit, pendant près quatre heures, un devoir patriotique auquel il s’astreint puisque trop âgé pour partir au front ! Guillaume nous montre le 253ème carnet en date du 11 novembre 1918, l’Armistice ou la fin des hostilités.
Ces carnets constituent la base de l’exposition que nous parcourons en deuxième heure avec Mia, qui nous explique que ce ne sont pas les documents originaux mais des fac-similés, c’est-à-dire des copies afin d’en garantir la conservation. Au gré des thématiques, nous observons la métamorphose de l’espace public puisque Lyon devient une ville-hôpital par laquelle 210 000 blessés transitent, de différentes nationalités, et une ville-accueil, des réfugiés aussi bien enfants qu’adultes et de prisonniers…La figure charismatique du maire de la ville, Édouard Herriot, explique ce rôle particulier de Lyon en tant que ville de l’arrière d’autant plus qu’il l’est de 1905 à 1957. Sa femme, Blanche, s’investit également comme tous pendant les quatre années du conflit. L’effort de guerre patriotique porte à la fois sur la production qu’il faut maintenir, la consommation « française » à soutenir ainsi que les restrictions qu’il faut accepter sur le long terme pour garantir l’approvisionnement des Poilus. La récurrence du slogan « On les aura ! » qui devient « On les a ! », renforcée par la formule impersonnelle, montre l’engagement nécessaire de chacun pour atteindre la victoire, tant attendue. L’Armistice constitue une étape et le traité de Versailles du 28 juin 1919 une autre cependant la guerre n’est pas tout à fait terminée comme en témoigne l’affiche à propos de l’emprunt de la paix de 1918.
Une visite intéressante et enrichissante qui nous fait découvrir de nouveaux lieux et la guerre autrement grâce à cet éclairage local.
La classe de 3ème PP du LPP ST Joseph, Garibaldi.